Dhrimat Kuvalayananda, fondateur de l’Institut de Recherches Scientifiques sur le Yoga explique en 1930 dans le Yoga Mimansa : « Dans le prânayâma, l’étude des modifications de pression revêt une grande importance pour la compréhension de la physiologie des exercices yogiques dirigés vers l’épanouissement spirituel ? Les processus yogiques pour l’éveil de la Kundalini sont soit l’élongation de la colonne vertébrale et de ses annexes, soit la particularité d’attirer une grande quantité de sang vers les tissus situés autour de l’épine dorsale, en particulier dans les régions pelvienne et lombaire. Dans le prânayâma (avec sangle contrôlée), l’étirement de la colonne vertébrale est réalisé en manipulant le diaphragme contracté, notamment par l’action de ses deux crura (prolongements fibreux du dôme diaphragmatique reliés aux vertèbres lombaires). Après une inspiration aussi profonde que possible, au moment où le diaphragme est contracté au maximum et occupe sa position la plus basse, il est repoussé vers le haut par les muscles grands droits (au centre de l’abdomen) qui compriment les viscères. Cette poussée est contrariée par le diaphragme contracté et ses deux crura. De cette façon, une traction continue est exercée sur la colonne vertébrale et sur ses parties adjacentes. Nous voyons ainsi que la haute pression intra-abdominale crée dans le Prânayâma par l’actio et la réaction des parties anatomiques ainsi que par la traction vers le haut des deux crura est responsable de l’éveil de la kundalini. » (cité par André Van Lysbeth, Ouvrage Pranayama, Flammarion, 1981)
André Van Lysbeth explique avec ces schémas les bienfaits d’une sangle abdominale tonique
Inspiration avec ou sans contrôle de la sangle abdominale
Les organes se congestionnent. Déformation de la paroi abdominale. Empêche l’ouverture du thorax
Expiration avec ou sans contrôle de la sangle abdominale
La sangle abdominale repousse les viscères vers le haut, aide le diaphragme à monter et favorise l’expulsion du maximum d’air résiduel. Les organes sont dégorgés de l’excès de sang